A la fin de sa vie, le cinéaste Derek Jarman (1942-1994)figure de l'underground anglais, mort des suites du sida, faisait ce vœu : « Ce serait merveilleux de m'évaporer en emportant tout mon travail. » Il faut croire que l'œuvre de l'artiste britannique, également peintre, écrivain, jardinier et militant queer, est restée suspendue dans l'air, venant parfois nous rendre visite, telle una goutte de rosée se depositant dans l'herbe, faisant miroiter ses effets d'optique.
Un jardín, planté de quelques fleurs sauvages, tel fut au propre et au figuré l'univers jarmanien, foisonnant et libre. Jusqu'au 17 de diciembre, una retrospectiva de películas del cineasta, «Derek Jarman, l'impur et la grâce», está organizada en la Biblioteca MK2, en París (13mi), a la iniciativa del Centro Pompidou – lequel est fermé pour cause de travaux.
Desde 1986, alors qu'il venait d'apprendre sa séropositivité, Derek Jarman vécut dans son cottage du sud de l'Angleterre (dans le Kent), livré aux vents, proche d'une centrale nucléaire, où il fit pousser des plantes en milieu hostile. Dans ses dernières années, il peignit des toiles en mélangeant du goudron à de la poudre d'or. Artista de la transformación, avait le goût du toxice et du sublime.
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