Son 2 h 30 du matin, dans un club en sous-sol, près de la tour Montparnasse, à Paris. Cinq DJ martiniquais enchaînent à un rythme effréné les derniers tubes de shatta, un género inventé sur leur île, derivado du dancehall jamaïcain (le reggae numérique né dans les années 1990). Trente à cinquantes secondes par morceau, pas plus, la duración de un vídeo en TikTok.
Avant d'être mis en avant sur le réseau social, le shatta avait d'abord été diffusé, au milieu des années 2010, sur le site de partage de musiques SoundCloud. La basse de este rythme caribéen es imponente y omniprésente; les paroles, en français et en créole, sont souvent coquines. Dans la salle du Redlight, le public, des vingtenaires antillais et métropolitains, connaît les estribillos par cœur, qu'il chante en hurlant. « Aplaudir, aplaudir, aplaudir, je parle pas d'applaudissements »ironisent ainsi Natoxie et TKD, en faisant référence au bruit d'un fessier en plein twerk.
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